Réseau d’espaces ouverts dans et autour de Bruxelles : l’investissement le plus important pour l’avenir de la région et de la périphérie.

En tant que citoyen, difficile de ne pas être d'accord avec le titre racoleur... mais où en sont les actions ? Quel est le bilan ? Pourquoi nos arbres continuent-ils à être abattus ? Pourquoi l'imperméabilisation des sols continue ? Pourquoi 22 institutions différentes sont-elles en charge de nos arbres ? Pourquoi, malgré les recommandations plaidant pour une approche collaborative tant de citoyens se sentent impuissants et mis devant les faits accomplis ?

Autant de questions qui méritent réponses urgentes.

Lien vers le résumé non-technique : à consulter sur le site de perspective.brussels

Ce document est le résumé non technique de la mission d’étude « Réseau d’espaces ouverts dans et autour de Bruxelles », qui se compose de trois parties : analyse de l'existant, vision et propositions concrètes d’interventions basées sur des études de cas sur le terrain. La mission s’est déroulée entre 2020 et 2021.

Analyse de l'existant

L’urbanisation rapide de Bruxelles et de ses environs au cours du siècle dernier a entraîné un déclin de la biodiversité, des écosystèmes naturels, des sols et, en fin de compte, de la qualité de vie et de la santé des habitants.

• Gestion de l'eau: La minéralisation, le voûtement des cours d'eau et le système d'égouts mixte entraînent un déficit d'infiltration des nappes phréatiques, contribuant aux problèmes de sécheresse et d'inondations.
• Changement climatique: Bruxelles est déjà touchée par le changement climatique, avec des records de chaleur, des inondations et des sécheresses de plus en plus fréquentes.
• Biodiversité: Malgré les mesures de protection, maintenir la qualité biologique reste un objectif prioritaire. La qualité structurelle est bonne, mais les habitats nécessitent des approches protectrices et il faut progresser sur la question des espèces-clés.
• Agriculture locale: Seulement 5% de la consommation alimentaire bruxelloise est produite localement, créant un déséquilibre et nécessitant un renforcement de la production et de la consommation en circuit court.
• Manque d’espaces verts: La répartition des espaces verts est inégale, avec 15% des zones résidentielles manquant de verdure accessible localement. Il manque également des parcs et des forêts accessibles au public.
• Minéralisation et pollution des sols: 60% de Bruxelles et 22% de la périphérie flamande sont minéralisés, impactant les écosystèmes naturels et la santé. La pollution des sols reste une préoccupation majeure.

Vision

Face à ces constats, la vision du réseau d’espaces ouverts propose une approche intégrée et ambitieuse pour rendre la région plus résiliente

Elle repose sur :

• Une définition large de l'espace ouvert: incluant non seulement les parcs et forêts, mais aussi les zones agricoles, les espaces verts le long des infrastructures, les jardins privés, etc.
• La création d'un réseau continu de structures radiales et concentriques reliant le centre-ville à la périphérie.
• Le renforcement des services écosystémiques pour améliorer la qualité de vie, la santé et la biodiversité.
• L'intégration de l'agriculture locale dans le tissu urbain pour favoriser les circuits courts et une alimentation durable.
• Une approche collaborative impliquant tous les acteurs : institutions, entreprises, citoyens, etc.

Études de cas

• Corridor Vallée de la Woluwe: Un axe vert-bleu majeur à l'est de Bruxelles où l'écologie, la gestion de l'eau et les loisirs sont combinés.
• Avenue Charles Quint: Un projet de réaménagement pour renforcer l'espace vert, la cohésion sociale et la santé, impliquant les habitants dans la végétalisation
• Contrat de quartier durable Cité Moderne: Un projet pour débétonner et verdir les espaces ouverts des installations publiques et accroître le potentiel écologique des jardins privés.
• Corridor Meise-Domaine royal-canal: Un projet de réaménagement de l'entrée de ville A12 pour créer un corridor écologique et un système de parcs reliant le jardin botanique de Meise au plateau du Heysel.
• Pont Van Praet - Tangebeek: Un projet visant à renforcer les connexions naturelles en impliquant les propriétaires et les utilisateurs dans l’aménagement écologique de leurs terrains.
• Woluweveld: Un projet de développement d'un nouveau parc naturel et de promotion de pratiques agricoles innovantes et de connexions écologiques.

Ces exemples concrets démontrent comment la vision du réseau d’espaces ouverts peut être traduite en actions concrètes pour améliorer la qualité de vie, la résilience et la durabilité de la région bruxelloise.